Journal:Indicateurs écologiques, 99, pp.83-90.
Espèce (aviaire) :Oie rieuse (Anser albifrons)
Abstrait:
La répartition des ressources alimentaires est un facteur clé dans la sélection de l'habitat. Les oiseaux aquatiques herbivores privilégient les plantes à un stade précoce de croissance (du début de la croissance végétale au pic de biomasse nutritive), car celles-ci offrent des taux d'absorption énergétique plus élevés. Ce stade de développement végétal n'est pas pleinement pris en compte par les indicateurs de végétation dérivés des satellites couramment utilisés, qui se concentrent sur la biomasse végétale (par exemple, l'indice de végétation améliorée, EVI) ou la croissance active des plantes (par exemple, l'EVI différentiel entre la date actuelle et une date antérieure, diffEVI). Afin d'améliorer la cartographie des zones de pâturage adaptées aux oiseaux aquatiques herbivores, nous proposons un nouvel indicateur de croissance végétale par satellite (ESPG). Nous émettons l'hypothèse que les oiseaux aquatiques herbivores privilégient les plantes à un stade précoce de développement pendant la saison de croissance et sélectionnent les plantes dont l'ESPG se termine relativement plus tard pendant la saison de repos. Nous utilisons les données de suivi par satellite de 20 oies rieuses (Anser albifrons) hivernant dans la plaine inondable du fleuve Yangtze pour valider nos prédictions. Nous construisons des modèles linéaires généralisés pour la distribution des oies pendant les saisons de croissance et de repos et comparons la performance de l'ESPG aux indicateurs de croissance des plantes couramment utilisés (EVI et diffEVI). Pendant la saison de croissance, l'ESPG peut expliquer 53 % de la variation de la distribution des oies, surpassant l'EVI (27 %) et le diffEVI (34 %). Pendant la saison de repos, seule la fin de l'ESPG influence significativement la distribution des oies, expliquant 25 % de la variance (ESPG : AUC = 0,78 ; EVI : AUC = 0,58 ; diffEVI : AUC = 0,58). L'indicateur de croissance des plantes ESPG récemment développé pourrait être utilisé pour améliorer les modèles de distribution des oiseaux aquatiques herbivores et ainsi soutenir les efforts de conservation des oiseaux aquatiques et de gestion des zones humides.
PUBLICATION DISPONIBLE À L'ADRESSE :
https://doi.org/10.1016/j.ecolind.2018.12.016

